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MFJ, Bureau français

Collaboration

Univ. Meiji-Collection Christian Polak, Madame Mizue Kawashima, K.K. Séric

Docteur ès lettres, poète, historien, Noël Nouët (1885-1969) est aussi un peintre influencé dès l’enfance par les estampes de Hiroshige, que possédait sa mère dont la collection avait appartenu à Duchesne de Bellecourt, premier représentant de la France au Japon en 1859. Né à Locminé le 30 mars 1885 dans le Morbihan, Nouët s’installe à Paris en 1910, y publie ses premiers recueils de poèmes. Il fréquente les milieux artistiques japonais et répond à une offre de l’ambassade du Japon pour aller enseigner le français au Lycée de Shizuoka à partir du mois d’avril 1926. 
Après un bref retour en France en 1929, il revient au Japon comme professeur à l’École des Langues Étrangères de Tokyo. Nouët fréquente nombre d’artistes dont le peintre Ishii Hakutei, l'écrivain Nagai Kafû et la poétesse Yosano Akiko. Il arpente les rues de la capitale à la recherche des lieux dépeints par Hiroshige ; il dessine les quartiers de Ginza, de Kanda et du Palais impérial, publiés dans le Japan Times ou sous forme de recueils par la Maison Franco-Japonaise en 1937, sous le titre Tokyo, ville ancienne, capitale moderne, cinquante croquis. L’éditeur Doi Teiichi lui commande en 1936 une série de 24 estampes sur bois shin-hanga. Impressionnés par le talent de Nouët, ses amis le surnomment Hiroshige IV.
Après la guerre, Nouët enseigne à l’université de Tokyo et devient le professeur de français de l’empereur actuel, Akihito. En 1961, il publie Histoire de Tokyo, traduit en anglais trente ans plus tard sous le titre The Shogun’s City : a History of Tokyo. Nouët rentre à Paris en 1962 où il meurt le 2 octobre 1969.